Fonctionnement de notre raffinerie.

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Notre raffinerie est collective.
C'est à dire que nous avons acheté ensemble le matériel nécessaire à la récupération / filtration de l'huile végétale usagée. 300 euros à trois personnes = 100 euros chacun pour disposer d'un matériel complet de récupération et de filtration. Aujourd'hui nous sommes 4, demain 5 et sûrement davantage dans l'avenir pour un matériel en évolution continuelle.

Notre raffinerie est anticapitaliste.
Nous sommes collectivement propriétaire du matériel et il est hors de question de demander des subventions ou d'utiliser le travail d'un hypothétique salarié en contrat aidé et précaire pour valoriser ce capital à notre profit ou encore protéger l'environnement. Nous savons que l'huile végétale usagée va rapidement devenir un secteur rentable qui fera d'une ressource gratuite et librement accessible à tous une marchandise monnayable. C'est cette logique que nous dénonçons quand nous décidons de nous approprier notre énergie et d'en faire une utilisation solidaire plutôt que compétitive, rémunératrice et destructrice.

Notre raffinerie est autogérée et solidaire.
L'huile qui est récupérée et filtrée appartient à l'équipe qui s'est chargé de sa récupération et de sa filtration. Toutefois, elle doit être utilisée dans une logique d'échange en harmonie avec la nature et doit nous permettre de sortir de l'aliénation capitaliste dont le travail contraint et la consommation sont les piliers. Une partie de l'huile filtrée est reversée au bidon commun de la raffinerie. Son utilisation est décidée collectivement et à l'unanimité par l'ensemble des détenteurs de parts sociales. L'équipe du Placard Mécanique apporte un soutien juridique à toutes les personnes qui se sont fait verbaliser par les douanes pour avoir roulé à l'huile.

Notre raffinerie est écologique.
L'huile conbustible pollue nettement moins que le pétrole et n'entretient pas toute l'opacité des conflits géopolitiques et mafieux liés à son exploitation. Mais c'est aussi parce que nous décidons de valoriser localement et de manière autogérée un déchet que nous apportons une plus value sociale incomparablement supérieure à une distribution centralisée, marchande et antidémocratique de l'énergie.